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 Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon.

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Sanashiya R. Kyoko
Sanashiya R. Kyoko
Administratrice « Iris » World's end is nothing more than a Theory.

PUF : Iris
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Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon. Empty
MessageSujet: Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon.   Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon. Icon_minitimeJeu 30 Aoû - 12:37

∆ KYOKO RINGO SANASHIYA
♛ Ton Âge - 16
♛ Fille ou Garçon ? Fille
♛ De Quelle Groupe fais-tu partie ? - Suika Music
♛ Tu fais quoi dans la vie ? - Élève en première au Lycée Shibu
♛ Et d'où tu nous viens ? (Nationalité, pays/ville d'origine..)- Nationalité Japonaise
Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon. 56083155ml
∆ HISTOIRE


    Et s'il n'y a plus rien ? Même plus tes larmes le matin, ni tes cris incertains. Mais s'il n'y avait plus que nous deux, alors nous serions heureux. Mais sans toi c'est le vide et le chaos, l'aube peureuse et le soir chaud. Chaud du feu destructeur tandis que mes nuits seront gelées de tes larmes salées alors je me laisserai envahir par la clameur car plus rien ne peut atteindre mon cœur figé. On dit de tout cela que c'est le destin n'est-ce pas ? Mais je sais seulement que ça me fait mal. Atrocement mal. Car s'il n'y a plus rien ici bas c'est sans doute parce que je suis sale. Sale des instants volés à la vie. Je suis en train de perdre ce qui me faisait tenir debout. Et s'il n'y a plus rien ici, pas mêmes tes regards doux, si tu n'es plus la pour me réveiller le matin. J'oublierai ce qu'est être heureuse. Parce que seule et froide restera ma main, comme mon cœur sur cette plage sableuse. Et s'il n'y a plus rien je resterai malheureuse, emprisonnée dans mon hiver froid.

    La nuit était tombée, illuminant de ses rayons factices la grande ville de Tokyo. Il y avait ces immeubles, ici, là, ces tours démesurément grandes. Ces gens qui parlaient, marchaient, s’embrassaient. Ces lumières artificielles qui vous brulaient intensément les yeux. Et il y avait cette enfant, derrière sa vitre, seule. Seule à pleurer. Elle était là, petite, frêle, apeurée ; et tout ce que je voulais, moi, c’était sécher ses larmes de mes doigts fins. C’est ça Tokyo, petit appartement, ascenseur pour arriver à on ne sait quel étage. Pleurs et larmes, rêves et déceptions. Morts. Mais c’est comme cela partout, non ? Je voulais passer mes mains dans ses cheveux doux et soyeux, fermer ses yeux et la regarder s’endormir. Mais elle était là, collée à sa fenêtre, à observer je ne sais quoi. Les passants peut-être ? Mais ses yeux sombres étaient vides, ne fixaient que l’immense lassitude qu’elle pouvait ressentir. Elle voyait ce que je ne voyais pas, ce que je ne verrais jamais. Elle voyait ces morts et ses larmes coulaient, et moi, tout ce que je souhaitais, c’était la prendre doucement dans mes bras.

    Mais je ne peux pas n’est-ce pas ? Je sais trop de chose. J’ai peur de la souiller en voulant l’enlacer tendrement. Elle n’a pas besoin de savoir. La vie est déjà assez horrible comme cela. Je ne lui ai rien dis. Je ne peux pas me résoudre à le faire. Mais, sans doute a-t-elle déjà deviné. Le destin. Que je hais ce mot. Pourquoi s’acharne t-il sur notre sort comme cela ? J’ai peur de tomber plus bas que je ne suis déjà, j’ai peur de perdre le peu qu’il me reste. Chaque chose arrive pour une raison bien précise, c’est cela ? Eh bien, peut-être le but du destin est-il de me faire chuter au plus profond des abysses. J’ai peur de tout perdre. Comment me résigner ? Elle est petite et si frêle. Elle est si belle et si intelligente. Pourquoi ne pas mourir à sa place ? Comment ne pas se sentir coupable de ne pas pouvoir la sauver, échanger ma vie contre la sienne, troquer une existence inutile contre un avenir prometteur ? Je me sens défaillir. Impuissante, je ne peux rien faire.

    Maintenant, je revois encore ses yeux sombres qui me demandaient parfois « pourquoi Ringo, pourquoi ? » Je ne le sais pas moi non plus, ma chérie. C’est ce que j’aurai aimé lui répondre. Mais j’ai honte de n’avoir aucune réponse. Je n’ai rien, je suis démuni face aux ténèbres. Et tout ce que je pouvais faire, c’était m’éloigner. Châtrer mon cœur, l’enfermer dans le silence douloureux. « Où est maman, Ringo ? » Je serrais les dents. « Elle ne reviendra jamais n’est-ce pas ? » Je veux mourir. Pourquoi me posait-elle ces questions ? N’avait-elle pas le droit de savoir ? Je suis trop lâche, trop égoïste. Je reste dans le malheur parce qu’elle souffre, elle ne peut partager la souffrance qui nous lie. Je prends tout sur moi. Et parfois j’aurai aimé qu’elle sache, qu’elle en vomisse et en pleure comme moi. Mais je l’aime. Parce que c’est ma sœur. Parce qu’elle n’a plus personne pour caresser son cœur. Et le mien, de cœur, il n’existe plus. Parce que sans cœur je peux avancer, faire semblant d’avancer. Et donner l’impression de survivre, jusqu’à ce que le soir tombe sur mon éphémère vie.

    Ringo, Ringo… Le fruit interdit. Ai-je pêché pour vivre comme je le fais ? Ne suis pas pourtant Kyoko « l’enfant bénie des dieux » ? Mon dieu. Dans quel cauchemar suis-je tombée ? « Tu n’es jamais là, tu travaille tout le temps. » C’est ce que je criais, autrefois. « Je fais ça pour ta petite sœur, Kyoko, pour payer ses soins ! » Tu me répondais. C’était ma sœur. Pas ta fille. Et encore moins Kohané. C’est si simple de te voiler la face, n’est-ce pas ? Tu pars d’un côté de l’autre, tu me laisse mourir au chevet d’une mourante. J’en ai marre de toi. J’ai envie de hurler, de crier, de pleurer. De mourir, de tuer. J’ai envie de maudire la vie, j’ai envie que le monde entier entende ma douleur muette. « Ringo… Papa est triste, laisse-le. C’est grâce à lui que nous mangeons à notre faim. » Chère petite sœur, qui s’occupe de toi chaque jour, chaque nuit, chaque maudites secondes depuis que maman nous a quitté ? Hein, hein ? Mais je ne te dirai rien de tout cela. Car tu souffre trop. Parce que tu es ma précieuse petite sœur. Alors je prends tout sur moi. Reste innocente, s’il te plait. Que mon sacrifice ne soit pas vain. Soit heureuse tant que tu le peux, je prendrai tout le malheur sur moi.

    Parce que toi, tu dois être heureuse. Parce que toi, tu mourras bientôt. Moi, j’ai encore le temps de vivre. Parce que, qui est-ce qui pourrait porter notre malheur si je ne le faisais pas ? Maman, trop lâche pour affronter notre malheur, enfuit avec un autre homme ? Papa confiné dans son travail en se voilant la face ? Il ne reste que moi. Et Papa, lui, il ne voit rien. Il est aveuglé par le voile opaque de l’espoir, voile cachant la bêtise de l’être humain. Chère petite sœur, tu va mourir. Nous le savons depuis ta naissance. Maladie génétique, c’est cela ? Alors, pourquoi es-tu la seule qui soit touchée ? J’ai si mal. Je m’occupe de toi chaque jour, je meurs pour toi chaque jour, simplement pour que tes derniers instants soient paisibles et insouciants. Sur mon lit de mort, il n’y aura sûrement personne. Mais sur le tien, soit sur que je serai là. Tu ne partiras pas toute seule, promis. Je vivrai au moins jusqu’à ce que tu meures.

    Mais un jour tu partis. Et mon cœur transparent s’envola avec toi. Je savais. Depuis que tu étais née. Que tu partirais avant moi. Mais ce fut trop pour moi, rien ne pouvais me préparer à cela. Un matin de trop. Un matin où tout était trop calme pour que ce soit normal. Je n’étais pas réveillée par tes retournements de draps. Si seulement j’avais pu appuyer sur pause. Et rester à hier. J’aurais voulu revenir à hier, avec toi. Mais c’est impossible n’est-ce pas ? Je n’aurais fait que retarder l’échéance. Parce que ce matin là, quand je t’ai regardé. Quand je t’ai touché. J’ai cru mourir à mon tour. Tu étais pâle, tellement pâle. Tellement tellement crayeuse, et ton teint, horriblement blafard. Et moi, j’ai crié. J’ai crié, alors que je m’en étais empêché pendant toutes ces longues années. J’ai pleuré comme je ne m’étais jamais permise de le faire. J’étais comme une bête furieuse. Qu’allais-je faire de ma vie ? Tu es partie. Tu es partie. Elle est partie. Qu’allais-je faire, bon sang ? Je n’avais aucune vie. Rien du tout. Rien du tout. J’avais sacrifié toute mon énergie auprès de toi, à te satisfaire, à t’alléger l’existence. Maintenant, plus rien, plus de but, plus d’obligation. Alors, après le jour où ton corps fut mis en terre, sous mes yeux horrifié de ne plus jamais te revoir sauf dans mes souvenirs, je suis partie. J’ai tout quitté. Mais quitté quoi ? Cela faisait environ quatre ans que maman nous avait laissé. Papa, je ne le voyais jamais. Je suis simplement partie de la maison. J'ai fuis loin, sans que papa me retienne. J'ai fuis, loin de ces souvenirs qui me rattachaient encore à toi. Et j’ai réussi à prendre mon envol, cette fois.

Loin de toi.
∆ PHYSIQUE


    Mon élément c'est le feu. C'est ce que pense tout le monde en me voyant.
    Mais pourquoi donc ? Parce que mes yeux sont deux grenats sombres qui brillent dans la nuit ? Mon visage lisse est pâle, arrondie. Je vois mes lèvres, ni fines ni particulièrement pulpeuses, ma bouche d'une taille inférieur à la moyenne. La forme de mes yeux tire ma peau vers le haut et, jadis, ma mère eut aimé dire que j'avais des prunelles de chats. Mais les félins n'ont pas les iris virant sur le vermeil n'est-ce pas ? « Ce sont deux soleil se reflétant dans les eaux sombres » c'est ce que j'ai lu un jour. Je crois que ça pourrait exprimer la nuance de mon regard, de façon assez pompeuse, certes. Mais il n'y a pas que cela qui laisse penser que je m’embrase. Je porte une frange large, et deux mèches raides comme des baguettes tombent de chaque côté de mon visage, l'encadrant. J'attache mes longs et encombrants cheveux en une queue de cheval. Ma chevelure est sans un pli, sans rien du tout. Ma chevelure est juste plate et souple. Mais on s'en fiche pas vrai ? Ce n'est pas de cela dont je voulais parler. Parce que mes mèches ressemblent à des vaguelettes enflammées qui lèchent doucement ma peau claire, une rivière pourpre qui sillonne mon dos. Pourpre ? Non, je voulais juste dire « brune foncée, auburn, roux sombre » tant de qualificatif, aucun qui le convienne réellement. Alors je ne sais que choisir. Vous savez, c'est dur de dresser son portrait, d'être objectif. J'ai cherché longtemps su internet, et je suis tombée sur cela. Alors ne m'en voulez pas hein, je ne suis pas une pro pour trouver de jolies mots, et je ne sais pas si ceux que je dis reflètent vraiment la réalité.

    Je descends. En dessous de mes yeux, il y a mon nez. D'une forme normale, d'une taille dans les normes. Je descends encore et je vois une bouche rose pâle, comme un pétale de fleur. Mais j'en ai déjà parlé plus tôt, de ma bouche. Alors en dessous de celle-ci il y a mon menton, de chaque côté il y a mes joues et au sommet de mon crâne, il y a mon front haut perché. Mais vous savez, je n'ai pas grand chose à dire sur ces derniers. Ils sont comme tout le monde, je suis comme tout le monde. Et je ne sais même pas pourquoi je me décris, c'est absurde après tout. Et pourtant je le fais quand même. J'ai l'impression de découvrir l'inconnue qui se tient devant moi. Et j'avoue que c'est plutôt grisant. Mais en dessous de tout cela, il y a mon cou fin. Et en dessous de mon cou, il ya ma gorge, puis mon cou fin, et vient ensuite ma poitrine. Arrêtons-nous sur celle ci, voulez vous ? Non non, ne vous faites pas d'idées, sa taille n'est pas imposante, puisque je mets du 85B. Ou alors suis-je la seule à penser des choses tordues... ? Bref. Regardez un peu plus à gauche... Non, moins à gauche ! Un poil plus vers la droite... Oui voilà, près du plexus solaire... Ah voilà, vous êtes en plein dessus ! Oui, vous posez bien votre main irréelle sur mon cœur. Qui bat comme un imbécile, emprisonné dans sa cage trop étroite. Parce, comment écrire une description sans s'arrêter sur l'aspect du cœur, de l'âme ? Mon cœur à moi, il n'est pas inexistant. Avant il était noir de haine et de douleur. Il fut rose de tendresse et de douceur. Mais maintenant, il et incolore. Il est devenu transparent, fantomatique. Il oscille entre la vie et la mort, entraîne ma carcasse à sa suite. Alors moi aussi, je tangue dangereusement entre ces deux concepts abstraits. Mais au dessus – je ne parle pas de position physique - du cœur il y a l'âme, un autre concept flou et absurde. Mais penchons nous dessus, voulez vous ? Peut être mon physique fais penser à un immense brasier, aux premiers abords, mais mon âme, elle, s’incline davantage vers l'élément eau.

    Mon cœur, mon âme, mon être, est recouvert de cynisme, d’autodérision. Mais ce qu’il y a à l’intérieur, ce que personne ne voit, c’est bien l’hypersensibilité et la passion. Je me demande quelle couleur est-ce que je porte. Peut-être le bleu n’est-ce pas ? Oui sûrement. Mon âme n’est pas bleu comme les vagues froides de l’océan, ni azur comme un ciel d’été. Peut-être est-elle seulement bleu triste et mélancolique. Une pâle couleur remplie de larmes salées. Mais, vous voulez que je vous serve ma description physique c’est cela ? D’accord, j’avoue que je m’en éloignais un peu… Mais ne m’en voulez pas, ce n’est pas facile ! Et puis, pourquoi me demandez-vous cela d’ailleurs ? Ah oui. C’est vrai que la société actuelle ne se base que sur le physique et leur pseudo beauté, leur concept erroné de la splendeur. Le monde est superficiel à présent, vous ne trouvez pas ? Mais je dois l’être aussi, pour répondre à votre question par tant de phrases idiotes. Mais continuons tout de même je vous prie. Certes, je n’aime pas cela, mais j’aime encore moins laisser quelque chose inachevé. La façon dont je m’enfuis ressemble à une brise matinale. Mon corps est fin, ma carrure est frêle et mon ossature semble fragile. Mais elle ne l’est pas. J’ai la peau dure, croyez moi. Ma démarche est aérienne et posée sans doute, les rares gestes que j’amorce sont doux et silencieux peut-être. Ma voix est un souffle d’air froid qui s’entortille le long de l’atmosphère, mon timbre est un son tranquille et insaisissable. Personne ne me touche. Peut-être est-ce cela que vous ressentez : la mysticité. Ou peut-être simplement ma non envie que vous m’approchiez. Je suis l’air qu’on ne peut palper, je suis le murmure fugace qui s’échappe dans l’éphémère couché de soleil.





∆ PSYCHOLOGIQUE

    La pluie bordel, la pluie !
    Vous savez ce que je déteste le plus en ce bas monde ? Peut être l'odeur des amendes, du fenouil, les escargots, la viande, mon ex prof d'art plastique et euh... Bref. J'arrête d'étaler ma vie. Quoi que, je suis la pour ça. Mais il y a bien deux choses qui m’horripilent plus que tout ! - excepté les aspirateurs, les gens médiocres et la chaleur. Et vous voulez savoir ce que c'est ? Non ? Et vous savez ce que c'est ? Non ? Eh bien moi oui. Je hais la pluie. Je hais le premier jour de cours. C'est simple, j'ai juste envie de me balancer dans un mur. J'ai tellement pas de chance, c'est le carnaval avec moi, le méga jack pot tous les jours vous voyez ! Je tire le gros lot au moins vingt fois par jour, comprenez ! Uhuh. Enfin, ça ne vous intéresse pas. Mais ça, je m'en contrefiche, puisque de toute façon je vais continuer mon petit monologue. Mais par où commencer toute cette histoire ? Moi même je ne le sais pas. Alors je vais commencer par cette simple constatation : je n'ai jamais eu la moindre chance. Je pourrais m'appeler la poisse que ce serait pareil. Et vous savez quoi ? Je hais les trains. Vous comprendre pourquoi je dis cela plus tard.

    Oui parce qu’aujourd’hui voyez-vous, c'est mon premier jour de cours. Et c'est aussi la dernière fois que je monte dans un train, j'en fais la promesse ! Trente minutes de retard, Hrm... Heureusement que j'ai chopé le train précédent, qui avait - lui aussi - du retard ! Bref. Je suis montée dans ce train à la con, j'étais seule, il était quoi ? Même pas 6h du matin ? Bref, comprenez par la que j'avais la tête dans les choux. Uhuh. Imaginez moi, le regard hagard et les cheveux attachés pour donner l'impression qu'ils étaient coiffés. Pourtant quand je suis partie voyez vous, j'étais toute contente, je pensais prendre un nouveau départ. Mais retenez bien cela dans votre petite tête : j'ai enveloppé mon cœur trop sensible à mon goût, d'une couche épaisse et infranchissable de cynisme. Alors j'étais là, dans ce train gris, à rire avec dérision de la situation actuelle. Parce que la dérision, la critique, ce sont aussi des armes que j'utilise souvent. Ce sont mes boucliers et mes armures, je me défend et attaque avec. Je me protège de moi même.

    Je suis sorti de ce train froid et atrocement désert - quoi que, pour quelqu'un d'aussi asocial que moi, ce n’était pas plus mal - j’étais littéralement frigorifiée. De toute façon je pouvais crever sur une chaussée humide de la ville, il n'y a pas grand monde qui m’aurait regretté. Mon père peut être ? Moui. Il aurait plutôt été tiraillé entre le soulagement de ne plus devoir s'occuper vaguement de moi parce que c'est mon père et que je suis mineur, plutôt frustré parce qu'il aurait du payer des funérailles en plus à cause de son idiote de fille, ou, plus probable, il se serait apitoyé sur son sort parce qu'il ne sait faire que cela. En gros, retenez que personne ne m'attend nulle part, et que mon existence fait plus chier mon père qu’autre chose. Qu'elle ironie du sort je vous dis ! Moi et la chance, ça ne se compte pas, comme les étoiles dans le ciel, qui s'exhibent comme des prostituées en besoin de tune. Peut être est-ce que je finirais comme elles d'ailleurs. Au moins je ne dépendrais plus du paternel pour mes financements personnels.

    Ah et pour revenir à ce que je disais au début : la pluie. Kami-Sama, pluie de mes deux. Oui oui, c'est moi, Kyoko, l'enfant Béni des dieux mais qui a un peu trop abusé de pommes ! Je suis la chanceuse parmi les chanceuses, j'apporte le bonheur comme le soleil brille chez les british ! Et pour couronner le tout, j'ai un accent pire que merdique ! Ça, vous n'avez pas besoin de le retenir, vous vous en rendrez bien compte si vous devenez un de mes fan et me suivez dans mes aventures telles que " comment prendre le train quand on a la poisse " ou encore " comment attirer la pluie votre première année de lycée " eh oui, ma vie est tellement naze que je pourrais la faire éditer en volumes reliés, de mille pages chacun ! Fufu. Donc, autre chose sur moi : je n'aime pas la société. Je n'aime pas la vie en général. Enfin, je n'aime pas ma vie. Après tout, je n'ai pas de vie sociale. Tout ça parce que j'ai passé environ six ans de mon existence à m'occuper d'une gamine à moitié dans la tombe. Et vous savez quoi ? Au bout de dix ans, la môme elle a succombé à sa putain de maladie tellement rare qu'aucun labo ne finance de recherches en quête d'un traitement quelconque ! Et elle, elle est au paradis, même si je n’y crois pas, et moi je suis restée coincée ici comme une conne. Et dernière chose : je ne me suis pas enveloppée seulement dans le cynisme, mais aussi dans le mensonge le plus total. Exemple le plus explicite ? La maintenant, je suis en train de vous servir le mensonge le plus grotesque, le masque le plus mal fais du bal costumé. Enfin, certes, je n'aime ni les gastéropodes ni les amendes comme dit plus haut, mais ce monologue à la con est rempli de mensonges aussi gros qu'une chiure de pigeon écrasée sur un pare-brise ! Indifférence la plus total dites-vous ? Moi je vous répondrai plutôt " comment se voiler vulgairement la face en dix leçon " tiens, le voilage de face outrancier, je dois tenir ça de mon père. Ahah. Quelle ironie, je vous répète !

    Parce que non, ne soyez pas idiots. Ne me croyez pas. J'ai envie de chialer et de vomir, j'ai perdu ce qui donnait un sens à ma vie. J'essaye de cacher mon ressentent et la douleur, je reste froide et détestable. Parce que voilà : je cherche la haine des gens. Pour avoir une raison de me complaire dans mon putain de malheur. Mais comme j'ai envie de crier à l'injustice ! À cette vie imbécile qui m'arracha ma précieuse petite sœur ! À ce destin futile qui tua mon cœur, qui fit fuir ma mère trop lâche, et fit de mon père un acharné de travail ! Parce que... Je hais chaque jour qui me rappelle que je suis toujours la. Je hais les Noël et les Anniversaires, parce qu'ils me rappellent que tu n'es plus là. Et je hais les larmes qui coulent sur mes joues, brisant ma carapace cynique et amère. Parce que je suis arrivée devant mon lycée et que j'ai peur de la société. Et que je sèche les larmes et pousse le portail. Que j’entends le bruit sec de mon armure qui reprend sa position stratégique. Parce que mon visage se fait dur. Et maintenant je peux repartir en critique et en autodérision. Parce que si je ne ris pas de mon malheur, si je ne crache pas sur mon bonheur perdu, si je ne hais pas ce qui me rendait heureuse. Je serais déjà allée me jeter bien loin dans les profondeurs de la ville. Et maintenant je m'en vais vers mon nouveau lycée, mouillée comme je sais pas quoi. Parce que la chance, c'est moi.

∆ ET TOI ?
Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon. 230598poiu♛ Ton Âge - 14
♛ Ton Puf- Iris
♛ Ton Prénom - Jade
♛ Comment as-tu connu le forum ?- Bambi
♛ Et Sinon tu penses venir souvent ?- J'essaye
♛ Au fait, tu as lu le règlement ?- Yes
♛ Alors donne-moi les codes cachés :3-Yeah
♛ Tu as un kit ?- Bientôt
♛ Autre chose que tu veux nous dire ?- Les pommes rouges, c'est mieux
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Kyoko Ringo Sanashiya ♛ Red Moon.

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